Sur le vif

Un âne décrépit, un chat perclus, un chien édenté et un coq s‘échappent à une mort certaine de la main de l‘homme. Ensemble ils décident de se mettre en route pour Brême et se faire embaucher comme musiciens dans la fanfare de Brême. Dans la forêt, ils trouvent une maison de brigands, et chacun à leur façon, dans un vacarme terrifiant, ils attaquent et chassent les brigands effrayés de la maison. Puis, ils finissent les restes du repas des brigands et s‘installent confortablement dans la maison. S‘ils ne sont jamais partis pour Brême pour se faire musiciens – le conte nous ne le dit pas. 

Intention

Pendant la création de « La vieille et la bête » j’avais déjà rêvé de cette
fanfare qui parle des vieux animaux de travail dont on voulait se
débarrasser mais qui ont alors décidé d’échapper à la mort en devenant
artistes itinérants, cheminant vers la ville de Brême.
J’ai commencé à rêver d’une mise en scène en 2011.
Ce rêve est revenu quand, 2 ou 3 ans plus tard, j’ai eu la chance d’assister à
une répétition d’une chorale, dirigée par la musicienne de notre compagnie
Alexandra Lupidi.
Cette chorale chante depuis très longtemps des chants populaires italiens.
J’ai été tellement envoûtée et touchée par la musicalité et l’enthousiasme
de ces chanteurs amateurs – et déjà bien âgés – que j’ai eu l’idée de mettre
en scène le conte des « Musiciens de Brême » avec eux.
Seulement, à ce moment là, je n’ai eu ni le temps, ni le courage de le faire.
De plus, pendant la même période, Alexandra Lupidi a déménagé dans le
Sud et elle a dû abandonner sa chorale.
Néanmoins, une de ces chansons que la chorale avait chanté pendant la
répétition a quand même trouvé une place dans notre spectacle. « So stato
a lavora » est une chanson qui raconte la vie d’un travailleur abusé et
épuisé jusqu’à la mort dans les mines de Montesicuro.
La prochaine étape de la création s’est déroulée dans mon atelier. Il y traîne
toujours des marionnettes qui n’ont jamais trouvé leurs places dans un
spectacle. Dans la salle d’attente s’impatientaient une vieille chatte et une
petite poule, qui avaient très envie de jouer. Avec un des nombreux ânes,
qui n’avait pas passé le casting de « La vieille et la bête », les 3/4 de la
fanfare de Brême était déjà rassemblé. Manquait le chien. J’avais déjà
effectué quelques essais de faire revivre un crâne de chien trouvé dans la
prairie.
Et voilà, l’aventure pouvait commencer.
Dès le début il était évident pour moi, que je ne voulais pas raconter
l‘histoire de la même manière que celle écrite par les frères Grimm.
Dès le début je voulais transformer le conte en une sorte de cabaret – où les
quatre candidats à la mort échappent à leurs sombres destins en se
transformant en artistes de cabaret – chacun avec son numéro musical.
Je voulais garder les quatre personnages. Seulement le chat est devenu une
chatte et le coq une poule. C’est que la poule est un symbole encore plus
frappant que le coq en ce qui concerne l’abus des animaux (et de la nature
en général) par l’homme.

Distribution

Musique de scène
Alexandra LUPIDI, Anja SCHIMANSKI
Création musicale: Alexandra LUPIDI
Création des marionnettes: Ilka SCHÖNBEIN
Regard extérieur: Laurie CANNAC
Création de lumière, régie lumière: Anja SCHIMANSKI
Assistance à la mise en scène: Britta ARSTE
Décor: Suska KANZLER

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