Sur le vif

En résidence du 05 au 16 janvier 2026. Étape de travail le 15 janvier à 19h.

Tout part d’un conseil demandé au public : “Comment enterrer un lièvre mort ?”. Autour d’un banquet funéraire, spectateur·rice·s, participant·e·s et artistes partagent des récits, chants, et gestes pour lever le tabou de la finitude et repenser nos rituels de deuils en temps de crise écologique.

« Je suis venu·e te manquer » est une expression souvent entendue au Congo. Transmise par Dieudonné, un habitant de Pantin rencontré à l’association La Cloche, engagée contre l’exclusion, elle s’adresse à une personne absente de l’endroit où l’on espérait la trouver. Dire « je suis venu·e » exprime une intention : celle de ressentir l’absence, de s’y préparer peut-être. Cette formule parle des chemins que tracent les chagrins d’absence, et de l’attachement que nous développons aux lieux où reposent celles et ceux qui nous manquent. Et si la chair de nos cher·e·s nous ouvrait à une relation sensible aux milieux qui les incorporent ? À la suite de l’autrice écoféministe Val Plumwood, ce spectacle sonde les voies d’un imaginaire animiste de la mort.

Ecriture, mise en scène et performance : Margaux Bisson
Equipe artistique en cours de structuration

Née en 1997 à Saint-Nazaire, Margaux Bisson vit et travaille à Paris tout en conservant un ancrage à Nantes.

Depuis 2017, elle oriente sa pratique artistique vers la performance, qu’elle étend à l’installation, l’écriture et la vidéo, affirmant volontiers une démarche d’artiste-chercheuse.

Titulaire d’un master de recherche-création en Art Contemporain et Sciences Humaines (Paris 8, 2022), elle travaille ponctuellement dans l’administration artistique (production, diffusion, communication), comme avec COAL (association Art et Écologie, en 2023-2024), Robin Decourcy (chorégraphe, depuis 2024), et Olivia Gay (violoncelliste, 2024). Elle a également complété sa formation en s’initiant aux domaines de la santé sexuelle, du deuil, de la précarité et des pratiques de tiers lieux numériques.

Entre 2023 et 2025, elle a réalisé deux films : l’un avec la complicité du collectif des Artistes Arboricoles et de l’association La Cloche (Généalogies de la forêt, essai documentaire, 33 min) ; l’autre à la Grande Galerie de l’Évolution du MNHN et avec le soutien de Paris 8 (SACRE 3# : Les continuums du sensible, film expérimental, 60 min). Elle a présenté son travail artistique en festival (SORCIÈRE, Paris, 8), en biennale (WAVE, Nantes, 2022), ainsi qu’au sein de collectifs, d’associations et de milieux militants.

Entre 2022 et 2024, elle enrichit sa pratique de la performance par la danse, en particulier le voguing, la danse contact et la danse contemporaine. Elle participe à plusieurs projets participatifs de chorégraphes : Tragédie (2023, CentQuatre), puis Tropisme (2024, Théâtre 71, Scène Nationale de Malakoff) de la Cie Olivier Dubois, et Sous Influence de la Cie Shonen, sous la direction d’Eric Minh Cuong Castaing (2024).

Son intention est de porter un regard critique sur le manque de soin dans la société et sur les mécanismes d’objectivation propres à la culture occidentale. Les notions de complexité et de compassion sont au cœur de son travail. Poétiques et politiques, les œuvres qu’elle déploie explorent la fête, le lien social, le tabou de la mort en Occident, l’écoféminisme.

Par ailleurs, son travail se développe souvent en lien avec un territoire, ou selon le mode de la série ou du cycle de création. Elle cherche ainsi à ne jamais figer un même projet dans un seul mode de diffusion. La collaboration fait partie intégrante de sa démarche, où sciences, musique et artisanat impliquent transmission et transdisciplinarité.

Coproductions et/ou résidences
Espace Artaud, Mairie du 4e arrondissement de Lyon, Collectif BONUS, pour la résidence Création en territroire (avril-juin 2025)
Shakirail, Curry Vavart, résidence de recherche et d’écriture (janvier-juin 2025)