Sur le vif

« On donnerait à l'enfant une vie profonde en lui accordant un lieu de solitude, un coin.»

Gaston Bachelard

Un paysage vide. Il neige.
Un temps.
Une solitude : un homme avec un violoncelle.
Il joue, seul au milieu de la neige qui tombe.
Il joue comme ça peut-être depuis très longtemps.
Un temps.
Un personnage féminin, d’un âge incertain, jeune, mais peut-être pas tant que ça.
Un renard comme animal de compagnie. Elle s’approche.
Une rencontre. Discrète, joyeuse. Belle. Des regards.
Un départ.
Une longue marche dans la neige. Ensemble. Un traineau.
Des complicités qui s’installent.
Un temps.
Le fond des bois. La solitude – et la beauté - du fond des bois l’hiver.
Une maison . Il fait chaud dedans. Des rituels de tous les jours. Une vie simple.
Il lui raconte des histoires – avec son violoncelle -.
Nuit. Et puis :
Lui : des allers-retours incessants :
Il part - avec son violoncelle – on l’entend jouer, au lointain.
Il revient avec des peaux, beaucoup de peaux.
Elle :
Elle reste seule. Elle rêve.
On voit son visage, ses yeux.
Elle rêve à ces histoires qu’il lui a racontées.
Surtout celle du cerf au sabot d’argent.
Elle rêve le cerf, et danse.
Danse avec la neige, danse avec des bois, danse avec les peaux. Et son renard.
Et puis :
Il y a beaucoup de peaux. Beaucoup.
Un temps.
Lui : il doit partir. Violoncelle sur le dos.
Un temps. Un silence.
Elle est seule, dans la maison.
L’ennui. L’attente. La solitude encore.
Elle n’a pas peur.
Un bruit, dehors.
Elle ouvre la porte - inquiétude – mais :
Elle attend. Il fait froid. Elle gèlerait sur place.
Elle sait.
Et puis :
Le cerf : immense.
Rencontre silencieuse, magique. Belle.
Et disparaît.
Elle attend. Il fait froid. Elle gèlerait sur place.
Encore. Temps suspendu.
Elle se retourne.
Nous parle.
Un rêve ?

Intention

Très libre adaptation d’un conte de Pavel Petrovitch Bajov. Un spectacle danse/objet/musique. Le spectacle dit la rencontre de deux solitudes au coeur de l’hiver.
Un imaginaire fort autour de la neige, de la solitude, des profondeurs de la forêt, de la vie animale.

Qu’en est-il de nos espaces de solitude ? Comment composer avec la solitude de l’autre ?
Par quoi habitons-nous ces temps de repli, comment les préserver, les accepter pour laisser place à une nécessaire rêverie ?
Qu’en est – il du dialogue entre les générations, de la question de la transmission ?
Comment l’enfant se construit, trouve sa place dans le monde, comprend qui il est, à travers des histoires partagées et particulièrement à travers les contes, les mythes ?
Qu’en est-il de notre rapport à la vie sauvage ?

Distribution

EQUIPE
Conception : Nathalie Baldo et Johanne Huysman Chorégraphie : Nathalie Baldo
Avec : Magdalena Mathieu et Jean-Christophe Lannoy Musique : Jean-Christophe Lannoy (violoncelles) Paysage sonore : Christian Vasseur
Scénographie : Johanne Huysman
Lumières : Annie Leuridan
Image vidéo : Bertrand Gadenne
Costumes : Aurélie Noble
Construction : Pierre Bourquin
Régie générale et technique : François Boulet Régie son : Pierre Damien Castelain Photographies: François Daumerie, Nathalie Baldo Production : Flavien Boisson
Diffusion : Emmanuelle Soler
Production de tournée : Mathilde Blottière

PARTENAIRES
Coproductions :
DSN Dieppe,
Le Gymnase CDC Roubaix, Le Phare CCN du Havre, La Maison Folie de Moulin.
Soutiens :
Le Bateau Feu SN Dunkerque,
Le Volcan SN du Havre,
La Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut, Le Grand Bleu Lille,
Le Temple Bruay la Buissière,
Le Channel SN de Calais,
l’équipe du Zoo de Mulhouse.
Aides :
DRAC Hauts de France,
Conseil Régional des Hauts de France,
La Ville de Lille,
Conseil Général du Pas de Calais, Pictanovo dans le cadre du fond associatif, La SPEDIDAM.

Téléchargements

https://vimeo.com/387474089

Dossier artistique Un cerf au sabot d\'argent

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