Sur le vif

Un ballon de foot, 2 comédiennes, 5 marionnettes, 12 musicien-nes, 20 acteurs-trices amateurssupporters-trices, 22 joueurs de foot et 250 à 400 supporters-spectateurs !

Italie-Brésil 3-2 est un projet d’action culturelle de plusieurs semaines sur un territoire. Il s’appuie sur un texte de Davide Enia traduit de l'italien par Olivier Favier

Ce projet, Italie-Brésil 3-2, est un moment unique en son genre, une pièce de théâtre festive et participative sur stade de foot. Imaginez quelques centaines de personnes en tribune, une famille sicilienne de marionnettes sur la touche face au public et deux équipes de jeunes qui re-jouent ce match mythique !

Intention

Depuis tout petit le stade de football est pour moi le lieu où je me sens bien, comme dans un théâtre.
S’y exprime les passions, les émotions.
C’est le lieu, à mon sens, de la catharsis contemporaine.
Sarah Kane aimait dire qu’elle cherchait à écrire ses pièces avec autant de suspense qu’un match de
football peut en révéler.
Amoureux de ces deux Agoras, je suis toujours aussi triste devant le constat affligeant des chiffres :
Ce sont toujours les mêmes qui vont au théâtre.
Alors allons chercher le spectateur qui s’ignore, oui le football c’est du théâtre, et du théâtre sur un
terrain de football c’est bien-sûr du théâtre.
Rêvons que le premier pas fait, les footballeurs viendront plus facilement au théâtre. On peut rêver,
non ?
Ce texte de Davide Enia casse assez vite le suspens, l’Italie va gagner, oui mais comment ? Tiens, tiens,
le joueur dit le plus « faible » deviendra déterminant.
Dans cette mise en scène j’ajoute de jeunes joueurs qui auront la grande responsabilité de nous
montrer comment… suspens !
Il me semblait également intéressant de laisser le narrateur (ce texte est écrit pour un seul acteur)
manipuler ses membres de la famille, reprendre corps avec ses souvenirs grâce à la marionnette.
De plus, fort de nos deux précédentes expériences normandes, il me semble important d’emmener
le public dans le rituel du match joyeux, grave (c’est quand-même la Coupe du monde) mais joyeux
avant tout.
Les ateliers d’animation auront la charge du caractère « sérieux » de la fête, une fête ça se prépare
et notre équipe franco-brésilienne le sait.
Enfin, ce texte de joie reste grave car le courage politique de Garrincha, de Socratès et surtout de ces
joueurs ukrainiens résonne bizarrement lorsque l’on voit ces joueurs brésiliens fêter leur Copa
America avec le président Bolsonaro.
Heureusement, les filles sont là et en refusant de serrer la main de Donald Trump, les américaines
championnes du monde démontrent que football et conscience politique peuvent encore faire bon
ménage.

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