Sur le vif

Dans cet album en 12 tableaux sans paroles, ce n'est pas la nature mais 5 personnages-outils qui transforment le décor au fil des mois et des saisons. Au commencement, une luxuriante forêt, et déjà les vibrations d'une vie prête à se dévoiler. Sur la page qui suit, nous sommes en septembre et les hommes-mécanos entrent en scène : le démontage peut commencer. Lentement, les arbres sont poussés, les sols repliés et ce qui était caché apparait. Chaque mois est marqué par de nouveaux changements, et le lecteur suit avec attention, d'une page à l'autre, les actions qui se jouent et progressent dans de micros-narrations : un groupe de champignons prépare une fête, un écrivain traverse les images à dos de tortue, etc. En arrière-plan, le décor évolue : avril, des rails sont posés ; mai, on commence à dérouler le panneau d'une gare, mais il faut attendre juillet pour la voir apparaître tout entière, le quai rempli des acteurs de cette étrange pièce. En août, enfin, le train est là, prêt à emmener ses passagers vers une destination mystérieuse...

Et puis, paru aux édition Albin Michel dans la collection Trapèze dirigée par Béatrice Vincent a recu en 2019 la mention spéciale du Bologna Ragazzi Award.

Intention

Et puis, est une œuvre singulière dans le domaine de l’illustration. Ces 12 planches d’une beauté fascinante sont pour nous comme la brève histoire d’un monde sans paroles ou l’image mène la danse.
Un monde qui s’agence, s’organise, se monte et se démonte, qui abandonne son état de nature, pour aller vers quoi ? Et puis ….
Dans le monde allégorique d’Icinori l’année commence en septembre, c’est une fin d’été, un début d’automne. Avant septembre c’est un monde sans temporalité, encore luxuriant, peuplé des créatures et des esprits de la nature. Avec l’entrée en scène des hommes-outils survient le temps, débute la transformation, la domestication de ce monde idyllique. Au fil des mois les hommes-outils changent le décor comme au théâtre ou à l’opéra. De l’ancien monde ils en créent un nouveau plein d’ordre, de lignes droites et de symétrie. La folle forêt de septembre laisse place un an plus tard à une gare, un paysage vidé de ses couleurs et de ses habitants.
Et puis, est-ce l’annonce d’une fin ou le moment précis de raconter une nouvelle histoire ?
Cette parabole visuelle de l’action humaine sur notre planète, nous voulons la raconter sur scène. Nous voulons jouer avec ce paysage qui se transforme, mois après mois, sous l’action des hommes-outils.
Nous pousserons la réflexion en intelligence avec les deux auteurs-illustrateurs qui seront associés aux différentes phases de création.

Distribution

Mise en scène : Eric Domenicone
Auteurs : ICINORI Mayumi Otero & Raphael Urwiller
Adaptation : Eric Domenicone & Yseult Welschinger Jeu : Yseult Welschinger & Faustine Lancel
Musique : Antoine Arlot, Pierre Boespflug
Création vidéo : Marine Drouard
Création lumière : Chris Caridi
Scénographie : Eric Domenicone & Yseult Welschinger
Conception marionnetttes : Yseult Welschinger & Polina Borisova
Construction décor : Vincent Frossard
Production et diffusion : Babette Gatt

Vincent Frossard Babette Gatt