Sur le vif

Aurore déteste ces vacances au bord de la mer, elle s'ennuie. Aurore rêve d'être sorcière et ne veut plus être petite. Soudain, une vieille dame apparaît dans le jardin d'Aurore, elle s'appelle Ariette, « petite chanson », elle rêve de continuer à faire des chapeaux mais son fils l’a placée en maison de retraite. Ariette s'est sauvée...

 

« La vieille dame et la mer » nous interroge sur les rapports entre les générations. C’est une belle manière d’aborder les similitudes d’évasion, de fantaisie et de rêve entre une enfant encore pétrie d’imaginaire et une vieille dame qui n’est plus tout à fait là, dans notre présent rationnel. Comment cette rencontre improbable permettra à la petite fille et à la toute vieille dame de trouver une certaine forme d’apaisement...

 

Ce spectacle, grâce à la faculté émotionnelle de la marionnette, aborde la disparition de l’ancien, d’une manière poétique et dédramatisée.

 

Intention

Ce spectacle est le lieu du texte, il est le lieu qui permet d’aborder les marionnettes différemment par rapport à la dernière création de la compagnie qui s’appuyait sur l’ossature du travail d’improvisation. Le texte permet d’exprimer des émotions et des sentiments autrement que par l’action, il ne remplace pas les émotions ni le jeu, mais il complète ces derniers. Il semble important, dans cet endroit du travail de la compagnie et des artistes qui composent sa substantifique moelle, de sonder les limites textuelles dans lesquelles les marionnettes peuvent exister sous un autre angle pour orienter le travail vers une autre forme, une autre ouverture tout en explorant des horizons diversifiés.

Pour « La vieille dame et la mer » (mer « mère », comme maman, celle qui donne la vie, la mer qui est le lieu de ressources, le lieu à l’origine de tout), l’objet marionnette sera confronté au texte et aux sons qui deviendront les sources du conducteur émotionnel du spectacle. La vieille Dame, symbole de la mère, celle qui donne la vie, celle qui porte la vie, mais aussi celle qui meurt, comme la vieille dame qui entre dans l’eau pour rejoindre le bateau, un bateau qui sonne comme le véhicule de la mort quand la mère se donne à la mer pour disparaître à jamais, celle qui entre dans l’eau et qui permet à la vie de se prolonger par l’éparpillement de ses cellules génératrices de vie, comme si la vieille dame sacrifiait sa vie pour donner au vivant. « La vielle dame et la mer » c’est aussi le croisement de deux voyages initiatiques, celui de l’enfant, Aurore qui quitte doucement le monde de l’enfance pour entrer dans la période d’adolescence, celui d’Ariette qui quitte le vivant pour entrer dans celui de la mort. Deux façons de nier la réalité, Aurore qui vit une relation privilégiée avec son chat qui parle, son chat qu’elle seule perçoit, Aurore qui rêve devenir sorcière et Ariette, la vieille dame qui refuse la réalité et s’obstine à vouloir faire des chapeaux tout en refusant le monde de l’EHPAD, toutes les deux en refus de ce que les autres veulent imposer, Aurore, les vacances studieuses auprès de son père et Ariette bafouant l’autorité de son fils, refusant de revenir vers le stade de l’enfance, l’instant où les autres s’imaginent qu’ils peuvent décider pour elle. Toutes les deux veulent accéder à la liberté de choisir librement.
Aurore et Ariette refusent l’autorité des éléments masculins qui veulent diriger leurs vies et par la présence de la vieille dame et par son refus d’obéissance, Aurore apprend à dire non.

Distribution

• Mise en scène : Michel-JeanThomas
• Manipul’actrices : Sylvie Lyonnet / Margot Lyonnet-Thomas
• Création lumière : Soizic Lambin
• Création vidéo/régie : Nathalie Jacquemin
• Création et interprétation sonore : Florent Cautenet
• Factrice de marionnettes : Johanna Cuvillon
• Création décor : Loïc Depierreux et José Diémoz
• Diffusion : Julie Giguelay

Téléchargements

Présentation spectacle

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