Sur le vif

Kamishibaï et marionnette de papier... Un enfant s'aventure dans la forêt et tombe nez à nez avec des loups. Ce conte graphique nous invite à des rencontres inattendues, inquiétantes et drôles au cœur de la forêt. Manipulant figurines de papier et kamishibaï singulier, la conteuse façonne l’espace et l’ouvre jusqu’à ce que… À l’aide ! L’histoire déborde du cadre ! Serons-nous dévoré-e-s par le loup ?

Intention

Lien vers le teaser du spectacle : https://vimeo.com/701740522

Le spectacle Les Quatre loups propose aux jeunes spectateurs une traversée du thème de la peur, considéré avec humour et réinscrit dans sa dimension archaïque. Sur scène, les images défilent au travers d’un castelet tantôt support d’inquiétude, tantôt refuge. Des figurines de papier les contemplent, les affrontent, leur répondent. Les Quatre loups est une adaptation du conte éponyme d’Alain Gaussel (éditions Syros, 1995).

L’enfant marche, marche, marche…
Et à midi, qu’est-ce qu’il voit devant lui ?
Un grand loup gris ! C’était le loup du midi.
Autour du loup du midi, il y avait de la laine de mouton, et le loup mangeait la chair du mouton, craquait les os du mouton.
Ça faisait « cric, crac, croc ».
Bonjour loup, bon appétit. Tu veux un bonbon ?

Conte de randonnée, Les Quatre loups met en scène un enfant dans ses rencontres successives avec des loups. Il les observe et mobilise ses connaissances pour déterminer s’il doit se méfier d’eux ou non.
Les premiers personnages, le Loup du matin, le Loup du midi et le Loup du soir, deviennent des complices. Ils l’aideront à affronter la menace concrète représentée par le Loup de la nuit. La fable met en relief différentes facettes de la peur, la confusion entre danger fantasmé et menace réelle, et les moyens d’y faire face. Les adultes étant absents, le personnage de l’enfant construit, avec quelques complicités animales, une méthode d’analyse et de réponse à ses propres questions.
Non dogmatique et non moraliste, le conte encourage les enfants à se positionner par et pour eux-mêmes. Il se distingue ainsi de certaines approches traditionnelles et contemporaines. La fonction du loup, des Contes de ma mère l’Oye au folklore paysan, a longtemps été de dissuader les plus petits (et les plus grands) de s’éloigner de la maison et de se hasarder dans des lieux incertains tels la forêt. A l’inverse une tendance actuelle en littérature jeunesse consiste à dédramatiser les figures qui font peur (par exemple, Loulou de Grégoire Solotareff). Si cette dernière démarche nous touche, il nous a semblé important de transmettre aussi aux plus jeunes des représentations d’un danger, ni banalisé ni neutralisé, mais surmontable. À la fin de l’histoire, le Loup de la nuit regagne les bois et l’enfant rentre chez lui, sain et sauf. L’humour qui émaille la narration ouvre plusieurs niveaux de lecture et accompagne la confrontation au danger. Parce qu’il permet un recul sur une situation, l’humour est lui aussi un redoutable facteur d’autonomie.

Distribution

Mise en scène collective
Jeu et manipulation : Lucie Lalauze
Illustrations : Mathilde Bethenod
Régie : Charlotte Micheneau Woehling

Les musiques sont tirées de l’album Anatopia de Guts Pie Earshot.

Création Lumières : Florian Martinet et Odilon Leportier

Spectacle accueilli en résidence au théâtre Isle 80 en Avignon, à Viens Voir! à Tavel, au Théâtre de cuisine à Marseille, au Pied d’Aulun à Lurs, ainsi qu’à l’Atelier du fond à Marseille.

Ce spectacle est inscrit au catalogue Saison 13 – Provence en scène.

Téléchargements

Document

Photo 01

Loup du soir

traces

loup de la nuit

teaser (qualité light)

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