Sur le vif

Spectacle Mais où va-t-on ?

Permis de Construire

Mise en scène: Adèle Fernique et Caroline Dubikajtis

Spectacle transportable, adaptable, malléable, qui tient dans un sac
Pour une comédienne bidouilleuse
Jauge maximale 50 personnes
Jauge minimale 15 personnes
Durée 20 à 25 minutes en fonction de la jauge
Tout public
Version exclusivement pour enfants possible

 

Synopsis

Sur le lieu de représentation, les spectateurs sont cueillis par une militante de l’ACPI et amenés à réaliser une des fameuses “Actions Contre la Peur de l’Inconnu” qu’organisent l’association. Tout est mis en place, le matériel est distribué, les règles de sécurité énoncées, encore quelques mètres et nous serons arrivés, l’action va enfin pouvoir commencer. Il y a  plus qu’à, faut qu’on, comme dirait l’autre. À propos de faucon, vous connaissez l’histoire du colibri ? Et voilà que la militante digresse, que ses digressions la font douter, que ses doutes la bloquent dans sa route, que sa route bifurque et se transforme. Et avec elle, l’espace de jeu. Et avec elle, les objets. Et avec elle, les spectateurs et l’histoire du colibri.

Intention

« Ça se passe dans une forêt. Un jour, un grand feu se déclare. Et tous les animaux fuient, terrorisés. Tous, sauf le colibri, le plus petit oiseau de la forêt qui recueille dans son petit bec un peu d’eau dans la rivière et qui, goutte à goutte, la verse sur les flammes. Et il recommence ce manège encore et encore jusqu’à ce que le tatou lui dise : “Colibri, arrête !
Fuis comme nous autres, ça sert à rien ce que tu fais ! C’est complètement dérisoire !” Et le colibri répond : “Peut-être, mais moi, je fais ma part…”

C’est à partir de cette histoire que j’ai voulu monter une forme courte, adaptable, participative.
Parce que le “faire sa part”, s’il me paraît
agréablement optimiste et responsabilisant,
ne cesse de me frustrer. Cette action individuelle, débarrassée de son contexte, portée le plus souvent comme une justification de ne pouvoir faire davantage, semble être par nature vouée à sa perte.
Alors, avec Caroline, nous avons imaginé
une suite à cette histoire. Ou plutôt on a voulu la tirer à son maximum. Nous sommes huit milliards à cohabiter sur cette planète en sursis. Autant de personnes qui peuvent décider ne plus se contenter de faire leur part dans leur coin. Autant d’animaux qui peuvent décider de faire le
pas de la cohésion, de la communication,
de la participation collective pour éteindre le feu de cette forêt.
Alors, on a visualisé une grande chaîne. Une
grande chaîne d’êtres humains. N’importe où. Dans un hall de gare, dans une salle d’attente, dans une rue passante, dans un théâtre, sur un parking, sur une place. Dans l’espace public. Partout où on se rassemble.
Et l’image de la manifestation s’est imposée
à nous tout naturellement : son champ lexical, son matériel visuel et percutant – qui ne peut qu’attirer les marionnettistes que nous sommes – et l’espoir qu’elle met dans l’action collective. Et les fortes personnalités, les leaders dont elle a besoin pour exister. On a imaginé un personnage qui ne jure que par ces actions citoyennes retentissantes, surprenantes et ancrées dans le quotidien des gens. Un personnage qui, par ses doutes soudains, va remettre en question cette action politique à tout prix et découvrir le pouvoir de l’imprévu poétique.
Et, en tant que comédienne, c’est ce dont je me suis également rendu compte. J’ai rapidement dû renoncer -au fil des répétitions et des essais avec le public – à me sécuriser avec un texte écrit bien défini(tif). Parce qu’il me fallait des réponses aux interventions spontanées de certains spectateurs. Parce que j’ai vite compris que cette forme immersive se nourrit
de la singularité de chaque personne présente, du genre d’espace qu’elle occupe, de l’actualité politique du moment, de mon état du jour, du temps qu’il fait.
Ainsi, même si le canevas de cette histoire
est précis et incontournable, l’écriture
même est faite pour libérer la parole et
accueillir l’improvisation.
La forme de “Mais où va-t-on ?” en elle-
même participe à valoriser la part de chacun et – finalement – est peut-être bel et bien une action contre la peur de l’inconnu.

Distribution

Jeu : Adèle Fernique et Patoche
Ecriture et mise en scène : Adèle Fernique et Caroline Dubikajtis
Scénographie : Cerise Guyon
Regard extérieur : François Lazaro dans le cadre du labo du Clastic Théâtre.

Téléchargements

Photo Mais où va-t-on?

Déjà passé

Lieu Région Début Fin Infos
Murs à Pêches Ile-de-France 08/06/2019 08/06/2019 14h30 et 15h30
Place Jean Jaurès Ile-de-France 21/04/2019 21/04/2019 Jeu à 14h.

Présentation de l'événement :
La 6e édition de Place Libre se tiendra dimanche 21 avril 2019, sur la place Jean-Jaurès de Montreuil de 11h à 19h.

Place Libre est une manifestation de spectacles de Rue en bourgeon !

C'est un événement de proximité, qui a pour but de donner aux habitants de Montreuil, des environs, de la région, l’occasion de rencontrer les compagnies qui créent et œuvrent sur ce territoire ou non loin.


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Cet événement est organisé par la Compagnie ACIDU.
http://www.acidu.com/