Sur le vif
Spectacle
"Mais pourquoi tu chutes, papa ?" par la Cie Les présents multiples
Auteur: Daniel Keene et Karl Valantin
Mise en scène: Emilie Valantin et Emilie Flacher
Technique: Gaine et marionnettes sur table
Deux types de littérature théâtrale différents, réunis pour interroger le personnage du père :
- "La terre, leur demeure" de Daniel Keene, auteur canadien contemporain (Commande d'écriture du Théâtre de Folle Pensée en 1999. Tiré du recueil "Pièces courtes 2". Éditions théâtrales. Texte original en anglais traduit en français par Séverine Magois).
- "Le pied de l'arbre", de Karl Valentin (pièce satirique en un acte tirée du recueil « Vol en piqué dans la salle et autres textes », Editions théâtrales, 1925. Texte original en allemand traduit en français par Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil). !
De la même façon que Samuel Beckett et Anton Tchekhov ont été des auteurs importants pour moi, j'ai choisi Daniel Keene et Karl Valentin, deux auteurs du même siècle mais à deux époques différentes pour leur capacité à exprimer la Force et la Vérité des sentiments humains. !
Il s'agit dans ce spectacle de servir le texte par la fausse naïveté et l'insolence des marionnettes et tenter d'ouvrir les fouilles de l'âme humaine.
Le personnage du père s'inscrit comme levier narratif et propose un axe de regard sous différents points de vue à différents instants de la vie.
Nous construisons le premier volet du spectacle "La Terre, leur demeure", une vision du monde paysan, comme une séquence cinématographique, tableau par tableau dans un rapport au temps et à l'espace.
En passant d'une image à l'autre, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, nous proposons un théâtre de l'intime, un théâtre des humains aux prises avec la parole, un jeu "marionnettique"
subtil et épuré obéissant à des principes de rythme.
Les marionnettes sur table entrent avec le décor et la scène peut commencer.
Les personnages hissent leur âme à la surface de leur peau. Leur vie intérieure se révèle sans détours dans chaque geste, dans chaque parole. !
Avec "Le pied de l'arbre de Noël", nous passons à une vision complémentaire du père.
L'action se passe ailleurs dans un contexte social différent, un vision du monde ouvrier.
Un jeu rythmé, enlevé et soutenu en résonance avec l'expressionnisme allemand de Karl Valentin.
Ce texte est une nécessité du mouvement imposant une virtuosité de manipulation que confère la marionnette à gaine. !
Dans le texte de D. Keene, la dramaturgie de la parole et des silences se marie avec la dramaturgie de l'action propre à la rythmique enlevée des mots de K. Valentin : une poétique d'identités qui se rencontrent.
Nous tentons avec la force des marionnettes de faire entrer un infini d'émotions dans un dé à coudre.
C'est comme si nous naviguons dans un paysage orageux, une lumière particulière, celle émanant du dedans nous emporte avec le feu d'artifice des marionnettes, et l'orage peut éclater.
L'inaptitude des personnages à exprimer ce qu'ils ressentent, ce qu'ils savent, ce qu'ils croient savoir, leur regard porté sur la vie, sur eux-mêmes, leur réalité parfois cruelle nous touchent, nous interrogent nous font rire et nous bouleversent.
Intention
Ce projet a été rendu possible par mon compagnonnage (dispositif DRAC) avec la
Compagnie Emilie Valantin en 2016/2017. !
Avec le concours d’Emilie Flacher et d’Emilie Valantin, je souhaite faire se rencontrer
deux visions, deux traditions, deux générations de directrices d’acteurs et de
marionnettistes, réunies pour la création d’un spectacle dans une dimension artistique
commune et cohérente. !
L’envie de travailler la marionnette à gaine de diverses traditions s’est confortée par la
rencontre avec Alain Recoing, lui-même ayant reçu l’héritage de Gaston Baty.
Cela bouleverse mon parcours et vient poser les pierres fondatrices de ce spectacle mêlant
marionnettes à gaine et marionnettes sur table.
Par ailleurs, issu du département de l’Ardèche, je souhaite m’adresser à un public, au
coeur de territoires pas tout à fait urbains, pas tout à fait ruraux, d’où le choix des textes. !
J’ai choisi de créer un diptyque pour reprendre le jeu entre marionnettes et littérature, là
où Gaston Baty l’avait laissé. Continuer l’exploration qu’il avait commencée avec André
Charles Gervais, André Blin et Simone Joffroy, chercher les possibilités d’expression de la
marionnette avec la grammaire qu’ils avaient alors élaborée. !
J’imagine une évasion par le biais de la marionnette d’un point de vue esthétique, et aussi
une rencontre entre techniques de manipulation, expression sincère du jeu et réflexion de
mise en scène.
Distribution
JEU : Paul Canel, Angèle Gilliard et Yohann Chupin
MISE EN SCÈNE : Émilie Valantin et Émilie Flacher
CRÉATION DU DÉCOR ET DES ACCESSOIRES : Compagnie Émilie Valantin
RÉALISATION DES MARIONNETTES : Emmeline Beaussier et Florie Bel
Téléchargements
Déjà passé
Auteur: Daniel Keene et Karl Valantin
Mise en scène: Emilie Valantin et Emilie Flacher
Technique: Gaine et marionnettes sur table
Deux types de littérature théâtrale différents, réunis pour interroger le personnage du père :
- "La terre, leur demeure" de Daniel Keene, auteur canadien contemporain (Commande d'écriture du Théâtre de Folle Pensée en 1999. Tiré du recueil "Pièces courtes 2". Éditions théâtrales. Texte original en anglais traduit en français par Séverine Magois).
- "Le pied de l'arbre", de Karl Valentin (pièce satirique en un acte tirée du recueil « Vol en piqué dans la salle et autres textes », Editions théâtrales, 1925. Texte original en allemand traduit en français par Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil). !
De la même façon que Samuel Beckett et Anton Tchekhov ont été des auteurs importants pour moi, j'ai choisi Daniel Keene et Karl Valentin, deux auteurs du même siècle mais à deux époques différentes pour leur capacité à exprimer la Force et la Vérité des sentiments humains. !
Il s'agit dans ce spectacle de servir le texte par la fausse naïveté et l'insolence des marionnettes et tenter d'ouvrir les fouilles de l'âme humaine.
Le personnage du père s'inscrit comme levier narratif et propose un axe de regard sous différents points de vue à différents instants de la vie.
Nous construisons le premier volet du spectacle "La Terre, leur demeure", une vision du monde paysan, comme une séquence cinématographique, tableau par tableau dans un rapport au temps et à l'espace.
En passant d'une image à l'autre, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, nous proposons un théâtre de l'intime, un théâtre des humains aux prises avec la parole, un jeu "marionnettique"
subtil et épuré obéissant à des principes de rythme.
Les marionnettes sur table entrent avec le décor et la scène peut commencer.
Les personnages hissent leur âme à la surface de leur peau. Leur vie intérieure se révèle sans détours dans chaque geste, dans chaque parole. !
Avec "Le pied de l'arbre de Noël", nous passons à une vision complémentaire du père.
L'action se passe ailleurs dans un contexte social différent, un vision du monde ouvrier.
Un jeu rythmé, enlevé et soutenu en résonance avec l'expressionnisme allemand de Karl Valentin.
Ce texte est une nécessité du mouvement imposant une virtuosité de manipulation que confère la marionnette à gaine. !
Dans le texte de D. Keene, la dramaturgie de la parole et des silences se marie avec la dramaturgie de l'action propre à la rythmique enlevée des mots de K. Valentin : une poétique d'identités qui se rencontrent.
Nous tentons avec la force des marionnettes de faire entrer un infini d'émotions dans un dé à coudre.
C'est comme si nous naviguons dans un paysage orageux, une lumière particulière, celle émanant du dedans nous emporte avec le feu d'artifice des marionnettes, et l'orage peut éclater.
L'inaptitude des personnages à exprimer ce qu'ils ressentent, ce qu'ils savent, ce qu'ils croient savoir, leur regard porté sur la vie, sur eux-mêmes, leur réalité parfois cruelle nous touchent, nous interrogent nous font rire et nous bouleversent.
Intention
Ce projet a été rendu possible par mon compagnonnage (dispositif DRAC) avec la
Compagnie Emilie Valantin en 2016/2017. !
Avec le concours d’Emilie Flacher et d’Emilie Valantin, je souhaite faire se rencontrer
deux visions, deux traditions, deux générations de directrices d’acteurs et de
marionnettistes, réunies pour la création d’un spectacle dans une dimension artistique
commune et cohérente. !
L’envie de travailler la marionnette à gaine de diverses traditions s’est confortée par la
rencontre avec Alain Recoing, lui-même ayant reçu l’héritage de Gaston Baty.
Cela bouleverse mon parcours et vient poser les pierres fondatrices de ce spectacle mêlant
marionnettes à gaine et marionnettes sur table.
Par ailleurs, issu du département de l’Ardèche, je souhaite m’adresser à un public, au
coeur de territoires pas tout à fait urbains, pas tout à fait ruraux, d’où le choix des textes. !
J’ai choisi de créer un diptyque pour reprendre le jeu entre marionnettes et littérature, là
où Gaston Baty l’avait laissé. Continuer l’exploration qu’il avait commencée avec André
Charles Gervais, André Blin et Simone Joffroy, chercher les possibilités d’expression de la
marionnette avec la grammaire qu’ils avaient alors élaborée. !
J’imagine une évasion par le biais de la marionnette d’un point de vue esthétique, et aussi
une rencontre entre techniques de manipulation, expression sincère du jeu et réflexion de
mise en scène.
Distribution
JEU : Paul Canel, Angèle Gilliard et Yohann Chupin
MISE EN SCÈNE : Émilie Valantin et Émilie Flacher
CRÉATION DU DÉCOR ET DES ACCESSOIRES : Compagnie Émilie Valantin
RÉALISATION DES MARIONNETTES : Emmeline Beaussier et Florie Bel