Sur le vif

Spectacle Une Chair Périssable

Auteur: Une adapatation d'un texte de Mateï Visniec

Mise en scène: Dans le texte original, il s’agit d’un monologue : nous l’avons pris comme une matière et nous l’avons découpé, tailladé, tranché dans le vif, pour en extraire ce qui nous en semblait être le « cœur », la substantifique moelle, les passages qui nous apparaissaient les plus viscéraux et les plus beaux. Un Homme, Une Femme et c’est tout. On est au théâtre alors on distribue les rôles. Deux person- nages/trois comédien(ne)s : l’un d’eux restera forcément sur le carreau... un peu comme dans la vie ! Alors pour savoir qui décrochera le(s) rôle(s), qui trouvera ce soir chaussure à son pied, le jeu s’engage... en mode Cendrillon/kick/fight. Le couple se forme et celle qui reste c’est : Mademoiselle Flan ! Un code couleur : le blanc, le rouge. Dans un univers presque clinique les personnages dissèquent les sentiments amoureux. Tapis blanc, mobilier en métal brut et plexiglas. Un rideau de chambre froide évoque une arrière cuisine, matérialisant l’espace d’une arrière pensée qui se dévoile à l’insu des personnages. Ce qui devrait être caché se trouve donc dévoilé, laissant transparaître le voyeurisme des personnages autant que celui du spectateur.

Technique: Théâtre de matière - gélatine et nounours haribo

Quand notre théâtre d’objet épouse le texte de Matei Visniec plusieurs réflexions nous apparaissent : - un amour durable peut il survivre dans nos sociétés “liquides” ? - la passion érigée comme idéal amoureux, qu’en est­ il dans la durée et dans l’intime ? En effet, l’amour est devenu une denrée périssable. Il ne dure plus, ou rarement. On nous dit par­ tout (internet, publicité, jeux télévisés) que les partenaires de vie sont interchangeables, qu’on a que l’embarras du choix, infinité des possibles, tant il y a de personnes à aimer sur terre (7 milliards au dernier recensement). Vertiges de l’amour... Même vertige que devant la boîte de bonbons, même dilemme : lequel choisir? celui­ ci... et pourquoi pas celui­ là... Et pourquoi pas tous les essayer? Et puis qu’importe si on tombe sur celui qui n’est pas à notre goût : il y en a une infinie variété, avec d’autres couleurs, d’autres formes, mais qui finale­ ment ont souvent la même saveur. Au bout du compte : on va chez le psy, ou chez le cardiologue, comme on va chez le dentiste. Et nous restent alors des sensations : celles des mots, d’une bouche, le goût, les sens, la passion ; et une envie : celle d’utiliser le bonbon comme métaphore pour parler de l’amour. Faire rencontrer et cohabiter deux mondes qu’on affectionne : celui charnel et cru du texte et celui sucré et addictif du bonbon car nous avons l’intuition que derrière l’ironie rose du cliché se trouve peut être une certaine vérité des sentiments.

Distribution

de et avec Glenn Cloarec, Silvia Di Placido Marion Le Gourrierec
mise en scène Juliette Nivard et Hugo Quérouil
musique Arthur Delaval
lumières Jérémie Alexandre
scénographie Delphine Lancelle
vidéo Eric Massua

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Dossier du spectacle

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