Séminaires sur Les processus de professionnalisation dans les formations supérieures artistiques

Ce cycle s’inscrit dans le développement d’un champ de recherche émergent sur la professionnalisation des métiers artistiques. Les rencontres et les échanges entre les unités de recherche SHS et les trois écoles supérieures d’art membres de la SFR permettront de structurer ce champ au niveau du territoire : faire un état des lieux des travaux menés dans ce domaine et mettre en synergie les diverses actions de recherche des unités et établissements supérieurs. La pertinence de ce cycle de séminaires repose également sur les particularités historiques et territoriales des écoles d’art en Champagne Ardenne et sur les enjeux territoriaux, professionnels et socio-économiques qu’il recouvre. En effet, depuis quelques décennies, on assiste à une croissance de l’emploi dit « artistique », en lien avec une expansion significative de la sphère culturelle (Menger, 2008). Dans le cadre large de la professionnalisation touchant l’ensemble des univers de travail (Perkin, 1988), les politiques publiques, les groupes professionnels, la formation professionnelle, les modes d’activités connaissent des transformations et des stratégies d’adaptation se développent. Ce sont ces processus qui seront l’objet de réflexions et d’analyse de nos séminaires.
Les processus de professionnalisation sont ici entendus comme une catégorie d’analyse large des différentes dimensions du travail, tant au niveau individuel que collectif. Il s’agit de saisir les processus de professionnalisation à partir de trois plans d’analyse complémentaires (Roquet, 2012):

  • Macro niveau : d’un point de vue historique et institutionnel, il s’agit de saisir les contextes historiques, politiques, économiques et sociaux (Rosemberg, 2002 ; M. Maleval-Lachaud, 2004) qui influent structurellement et culturellement sur les processus de professionnalisation.
  • Méso niveau : l’approche en termes de groupes professionnels (C. Gadéa et D. Demazière, 2009) permet de saisir les dynamiques collectives de ces processus en mettant en lumière la pluralité des modes de professionnalisation dans des groupes professionnels plus ou moins établis, à travers les parcours et les identités des acteurs.
  • Micro niveau : au plan individuel, la formation aux métiers artistiques doit permettre d’étudier le processus de transmission/appropriation de savoirs professionnels (Wittorski, 2007 et 2008).

Dans notre champ d’analyse, les dimensions esthétiques traversent ces trois plans d’analyse. Il s’agit donc bien de saisir et de comprendre des processus incertains, inachevés et réversibles (Demazière, 2009) dans lesquels les écoles de formations supérieures artistiques (arts plastiques, design, cirque, marionnette) sont des acteurs clés.
Ces perspectives de recherche SHS éclairent les problématiques des écoles. Ainsi quatre thèmes choisis en concertation avec les partenaires ont été retenus cette année :

  1. Comment favoriser l’hétérogénéité sociale et culturelle dans les écoles supérieures de formations artistiques ?
  2. Les pédagogies du sensible, une particularité des écoles ? Dispositifs et expériences.
  3. L’accompagnement des étudiants en formation : dispositifs et pratiques d’enseignants et de formateurs.
  4. L’insertion professionnelle des étudiants des écoles supérieures de formations artistiques : dispositifs et expériences.

CALENDRIER 2016 :

  • Séance 1 : mercredi 27 avril 2016, à l’ESAD (Reims), 10h-17h.
  • Séance 2 : mercredi 8 juin 2016, au CNAC (Chalons en Champagne), 10h-17h.
  • Séance 3 : Mardi 11 octobre 2016, à l’IIM / ESNAM (Charleville-Mézières), 10h-17h.
  • Séance 4 : Jeudi 1er décembre 2016, à l’URCA (Reims), 10h-17h.

En lien le programme du séminaire 1 :
> Comment favoriser l’hétérogénéité sociale et culturelle dans les écoles d’arts ?
PDF : 6f82155fe774a19740a4f6e697407d00.pdf