Portrait du marionnettiste en auteur – Colloque international du projet européen PuppetPlays

Portrait du marionnettiste en auteur. Les pratiques d’écriture pour marionnettes en Europe de l’Ouest (17e-21e siècles)

Le deuxième colloque international du projet PuppetPlays se consacrera exclusivement aux œuvres produites par les marionnettistes. Textes traditionnels, adaptations et variations, créations collectives, écritures « de plateau » : d’autres logiques interviennent dans leur production, d’autres instruments d’analyse sont à inventer dès lors qu’on entreprend de les examiner avec attention.

Une attention particulière sera apportée aux questions suivantes :

Des textes sans auteur ? De trop d’auteurs ? L’écriture pour marionnettes est souvent plurielle : textes transmis de génération en génération avec ajouts, suppressions, modifications ; textes composés collectivement à partir d’improvisations ; textes élaborés en dialogue avec les autres collaborateurs du spectacle. Quelle définition de l’auctorialité engagent les pratiques de composition des marionnettistes ? Celle-ci s’étend-elle aux autres composantes, notamment matérielles (la construction), de la représentation ?

Quels protocoles d’écriture ? Le texte est-il écrit avant ou pendant les répétitions ? Après les représentations ? Se nourrit-il des allers-retours avec l’atelier de construction des marionnettes ? Est-il fixé ou bien se modifie-t-il selon les représentations ? Est-il déterminé – et si oui, en quoi ? – par le choix des instruments ?

De quoi l’écriture se nourrit-elle ? D’une œuvre préexistante, adaptée ou réécrite ? D’une recherche documentaire ? D’improvisations collectives ? Des potentialités expressives des marionnettes et des matériaux? De schémas rythmiques ?- Quels sont les supports utilisés pour la composition ? L’écriture ? Le story-board ? La partition ? L’enregistrement vidéo ? Comment sont agencés les différents langages convoqués sur la scène ?

– Quelles traces subsiste-t-il une fois le cycle de vie du spectacle achevé ? Une version finale du texte ? Un enregistrement sonore ou audio-visuel ? Un canevas ou un résumé ? Une partition ? Quels écarts peut-on observer entre le spectacle et ses traces ?
– Quelles sont les modalités de conservation, de reprise et de patrimonialisation des répertoires des marionnettistes ? Comment les mouvements sont-ils notés ? Quel rôle peuvent ici jouer les institutions ? Quels modes de valorisation peuvent-elles en proposer ?

Pour y répondre, des universitaires européens, mais aussi de nombreux artistes parmi lesquels : Renaud Herbin, Bruno Leone, Jean-Pierre Lescot, Iris Meinhardt, Aurélie Morin, Alessandro Napoli, Franck Soehnle, Élise Vigneron…

 

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