Et Queneau disait…

Il n’y a pas d’être moins cartésien que la marionnette : comment son âme pourrait-elle être séparée de son corps? Son âme de bois parle, son âme de bois s’agite, le corps qui suit le mouvement, bien sûr, puisqu’il est lui-même de la même matière. Aussi donne t-elle à l’homme l’image d’une chair qui lui sort par les narines, en copeaux que le marionnettiste a soigneusement balayés avant la représentation. <br /><br />On peut remplacer le mot bois par chiffons, papier mâché, etc. <br /><br /><br /><br />Raymond Queneau<br /><br /><br /><br />…<br /><br /><br /><br />Tiré du texte de présentation du Premier Festival international de marionnettes, en juin 1959, au Théâtre des nations, à la demande d’Emile Copfermann.<br /><br /><br /><br />Extrait repris du journal n°169 du Théâtre de la Ville, Paris (mars / juin 2010).